La révi­si­on du prix du sil­lon de 2021 se tra­duit dans le fret par une déchar­ge de 30 mil­li­ons de francs. Après la révi­si­on de 2013 qui avait ent­raî­né une hausse de 25 mil­li­ons, le blo­ca­ge des coûts pour les opé­ra­teurs de fret fer­ro­vi­ai­re se trouve à pré­sent ramené au niveau de 2013. Les coûts du fret fer­ro­vi­ai­re sur le mar­ché dev­rai­ent bais­ser en con­sé­quence. Le bonus nou­vel­le­ment instau­ré de 1 cen­ti­me/­train-km pour les trains d’une longueur de plus de 500 m inci­te à la con­sti­tu­ti­on de trains plus longs et ainsi à l’utilisation de moins de sillons.

Le bonus-bruit continue à être versé

Le bonus-bruit demeu­re, avec cepen­dant deux modi­fi­ca­ti­ons néga­ti­ves: ce bonus est réduit et passe de 2 cen­ti­mes/es­sieu-km à 1,6 cen­ti­me/es­sieu-km. Par ail­leurs, ce bonus n’est accor­dé que si le train de mar­chan­di­ses con­cer­né com­por­te exclu­si­ve­ment des wagons peu bru­yants. Un seul wagon de mar­chan­di­ses équi­pé de semel­les en fonte grise ent­raî­ne la perte du bonus-bruit par l’entreprise de trans­port fer­ro­vi­ai­re (ETF). Les ETF ont la responsa­bi­li­té de ne pas faire cir­cu­ler de wagons équi­pés de semel­les en fonte grise, sauf à se rend­re rede­v­a­bles de dom­mages-inté­rêts au pro­fit des déten­teurs de wagons peu bru­yants. Le bonus-bruit se monte à envi­ron 30 mil­li­ons de francs par an. Si ce der­nier devait être enco­re abaissé, voire sup­p­ri­mé, cela annu­lerait la com­pen­sa­ti­on des majo­ra­ti­ons des prix de sil­lons 2013 accor­dée par le biais du prix du sil­lon 2021.

L’OFT reste sourd aux critiques

La cri­tique fon­da­men­ta­le expri­mée par les asso­cia­ti­ons éco­no­mi­ques à l’encontre du modè­le de prix du sil­lon de l’OFT est res­tée une fois enco­re lett­re morte. La défi­ni­ti­on des coûts mar­ginaux stan­dards dans les dif­fé­ren­tes caté­go­ries de  tra­jets ne respec­te pas le prin­ci­pe de cau­sa­li­té. Pour cela, il est néces­saire de faire la distinc­tion entre les caté­go­ries de lignes, selon qu’il s’agit de lignes de trans­port de per­son­nes ou de trans­port de mar­chan­di­ses, et ce parce que chaque caté­go­rie de ligne est défi­nie, con­struite et exploi­tée en ten­ant prin­ci­pa­le­ment comp­te des beso­ins liés au trans­port de per­son­nes. De par son nombre com­pa­ra­ti­ve­ment fai­ble de trains-kilo­mè­tres et les exi­gen­ces rela­ti­ve­ment peu éle­vées qu’il pose au réseau, le trans­port de mar­chan­di­ses ne défi­nit pas la norme et donc pas non plus ce que l’on appel­le les coûts mar­ginaux stan­dards par caté­go­rie dans le cadre d’exploitations mix­tes de trans­port de per­son­nes et de mar­chan­di­ses. Et pour­tant, il doit les assu­mer dans toute leur ampleur. Cela ne respec­te pas le prin­ci­pe de cau­sa­li­té. Le trans­port de mar­chan­di­ses dev­rait au con­trai­re se voir appli­quer une base moins éle­vée pour les coûts mar­ginaux stan­dards dans chaque caté­go­rie, con­for­mé­ment aux exi­gen­ces con­cer­nant les nor­mes d’aménagement.

Un pas dans la bonne direction

Après tout, la der­niè­re baisse du prix du sil­lon trouve son ori­gi­ne dans les pos­tes d’aiguillage et les coûts de la ges­ti­on d’exploitation. Cela peut être inter­pré­té comme un pre­mier pas vers le respect accru du prin­ci­pe de causalité.

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