Le 10 août 2023, un train de mar­chan­di­ses a déraillé dans le tun­nel de base du Saint-Got­hard. Quel­ques minu­tes avant son entrée par le por­tail sud, il a été con­trôlé par des dis­po­si­tifs auto­ma-tiques de con­trô­le des trains (DCT). Selon les don­nées de con­trô­le, le train est entré dans le tun-nel sans problème.

Les enjeux:

  • Que sont les DCT fixes?
  • Que peu­vent faire les DCT?
  • Com­ment les DCT sont-ils perfectionnés?
  • Le cou­pla­ge auto­ma­tique digi­tal (DAC) et l’avenir

Que sont les DCT fixes?
Les dis­po­si­tifs de con­trô­le des trains (DCT) fixes font par­tie de l’infrastructure fer­ro­vi­ai­re et sont mis en œuvre à des end­roits stra­té­giques sur le réseau. Grâce à des cap­teurs et d’autres tech­no­lo­gies, ils con­trô­lent le train cir­cu­lant, c’est-à-dire chacun des véhi­cu­les. Les don­nées ainsi recu­eil­lies sont trai­tées et uti­li­sées dans le cadre de l’exploitation fer­ro­vi­ai­re quo­ti­di­en­ne pour assurer la sécu­ri­té, amé­lio­rer la pon­c­tua­li­té et rédui­re l’entretien.

Que peu­vent faire les DCT?
Leur domaine d’application initi­al visa­it à pro­té­ger l’infrastructure afin de rédui­re les per­tur­ba­ti­ons et les dom­mages et accroît­re la sécu­ri­té du ser­vice ferroviaire.

  • Détec­ter les boî­tes chaudes
  • Détec­ter les sur­faces de rou­le­ment des roues
  • Con­trô­ler les pantographes
  • Pré­ve­nir les incen­dies et les inci­dents chimiques
  • Mesurer la char­ge par essieu
  • Pro­té­ger le gaba­rit d’espace libre
  • Con­stater les phé­nomè­nes naturels
  • Aut­res

Sur l’axe nord-sud et sur l’axe est-ouest, plus de 10 000 trains font quo­ti­di­en­ne­ment l’objet d’un con­trô­le dyna­mi­que par plus de 250 DCT. En moy­enne, une bonne ving­taine d’alarmes sont déclen­chées chaque jour.

Com­ment les DCT sont-ils per­fec­tion­nés?
CFF Infra­struc­tu­re per­fec­tion­ne la struc­tu­re de con­trô­le actu­el­le dans le cadre du pro­jet d’innovation «Way­si­de Intel­li­gence» (WIN), sou­tenu par des fonds publics de l’Office fédé­ral des trans­ports (OFT).  En com­plé­ment des don­nées des cap­teurs, des don­nées d’image seront désor­mais sai­sies et les dif­fér­ents véhi­cu­les seront iden­ti­fiés au moyen du sys­tème «Radio-Fre­quen­cy Iden­ti­fi­ca­ti­on» (RFID). Les don­nées sont ana­ly­sées de maniè­re algo­rith­mi­que, agré­gées et mises à la dis­po­si­ti­on des uti­li­sa­teurs pour un usage ciblé par le biais d’interfaces nor­ma­li­sées d’échange de don­nées. Cette évo­lu­ti­on vise à amé­lio­rer la main­ten­an­ce en se réfé­rant à l’état actuel du véhi­cu­le. Elle per­met en même temps de sim­pli­fier les pro­ces­sus de main­ten­an­ce grâce à l’intelligence arti­fi­ci­el­le et à l’automatisation. Ce pro­jet est déjà bien avan­cé et dev­rait per­mett­re d’améliorer la sécu­ri­té et la dis­po­ni­bi­li­té du réseau et des véhicules.

 

Le DAC et l’avenir
Avec l’introduction du DAC, les véhi­cu­les ali­g­nés dans les trains seront con­nec­tés entre eux par une ligne de trans­mis­si­on de don­nées. L’exploitant d’infrastructure sait à tout moment quel véhi­cu­le cir­cu­le sur le réseau, dans quel train, et ce à la minu­te près. Grâce à cette inté­gri­té des trains, les don­nées pro­ven­ant des DCT seront dis­po­nibles de maniè­re plus rapi­de et plus fia­ble. Pour en savoir plus sur le DAC et les éco­sys­tè­mes de don­nées, lisez notre blog­post «Éco­sys­tè­mes de don­nées: par­ta­ger les don­nées pour dou­bler leur plus-value». Lors d’une inter­view accor­dée à l’émission «10 vor 10», Jür­gen Maier, expert en trans­port de mar­chan­di­ses de la VAP, expli­que dans quel­le mesu­re le DAC peut con­tri­buer à évi­ter des acci­dents fer­ro­vi­ai­res comme celui qui s’est pro­duit dans le tun­nel de base du Saint-Gothard.

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