La moti­on Ditt­li 20.3221 “Ren­forcer l’ef­fi­ca­ci­té du trans­port de mar­chan­di­ses sur le rail grâce à l’au­to­ma­tis­a­ti­on” a été adop­tée par les Cham­bres fédé­ra­les le 17 décembre 2020. Elle char­ge le Con­seil fédé­ral de sou­mett­re au Par­le­ment “un con­cept de finance­ment et de mise en œuvre coor­don­née d’in­no­va­tions tech­ni­ques per­met­tant notam­ment une auto­ma­tis­a­ti­on (par­ti­el­le) du der­nier kilo­mèt­re dans le trans­port fer­ro­vi­ai­re de mar­chan­di­ses et sim­pli­fi­ant la ges­ti­on de l’in­ter­face route-rail dans les chaî­nes logis­ti­ques multimodales”.

Ce con­cept, le finance­ment et la mise en œuvre des inno­va­tions tech­ni­ques doi­vent – en com­bi­nai­son avec d’au­t­res mesu­res (cf. à ce sujet la moti­on Ditt­li 20.3222) – per­mett­re au trans­port fer­ro­vi­ai­re de mar­chan­di­ses, en par­ti­cu­lier au trans­port par wagons com­plets, de s’in­té­grer davan­ta­ge dans les chaî­nes logis­ti­ques mul­ti­mo­da­les et de pou­voir ainsi appor­ter une con­tri­bu­ti­on essen­ti­el­le aux objec­tifs cli­ma­ti­ques déci­dés le 28.08.2019 par le Con­seil fédéral.

Le point de départ pour aug­men­ter la part de mar­ché du trans­port fer­ro­vi­ai­re de mar­chan­di­ses est d’aug­men­ter sen­si­blem­ent sa pro­duc­ti­vi­té et donc sa com­pé­ti­ti­vi­té. Il s’agit:

• d’a­mé­lio­rer le sys­tème fer­ro­vi­ai­re et de per­mett­re des aug­men­ta­ti­ons de pro­duc­ti­vi­té déter­mi­nan­tes dans le trans­port fer­ro­vi­ai­re de marchandises,
• de rend­re les pre­sta­ti­ons du sys­tème fer­ro­vi­ai­re glo­ba­le­ment plus fle­xi­bles, plus simp­les, plus fia­bles et moins coûteuses,
• d’offrir aux cli­ents des pre­sta­ti­ons plus attra­yan­tes dans la chaî­ne de créa­ti­on de valeur du mar­ché du trans­port et de la logistique,
• de moder­nis­er les pro­ces­sus de manœu­vre et de créer des pro­fils pro­fes­si­on­nels attra­yants et durables,
• de com­pen­ser la sup­pres­si­on ou la réduc­tion de nombreu­ses mar­chan­di­ses liées au rail,
• con­quérir de nou­veaux marchés
• et per­mett­re ainsi un déve­lo­p­pe­ment dura­ble du trans­port fer­ro­vi­ai­re de marchandises.

L’é­lé­ment cen­tral de l’au­to­ma­tis­a­ti­on du fret fer­ro­vi­ai­re est le cou­pla­ge auto­ma­tique digi­tal (DAC) → infor­ma­ti­ons com­plé­men­tai­res sur le DAC. Dans le cadre du Euro­pean DAC Deli­very Pro­gram­me (EDDP), les dif­fé­ren­tes initia­ti­ves de mise en œuvre du DAC sont regrou­pées et pro­mues au niveau euro­pé­en. Avec le pro­jet DAC4EU, dont les résul­tats sont direc­te­ment inté­g­rés dans l’EDDP, un con­sor­ti­um de bran­ches du sec­teur du trans­port fer­ro­vi­ai­re de mar­chan­di­ses dans l’UE a lancé, avec la par­ti­ci­pa­ti­on de la Suis­se, le pro­jet de migra­ti­on DAC avec ligne élec­tri­que et ligne de don­nées. En vertu de l’ar­tic­le 10 de la loi sur le trans­port de mar­chan­di­ses (LTM ; RS 742.41), la Con­fé­dé­ra­ti­on a la pos­si­bi­li­té d’en­cou­ra­ger finan­ciè­re­ment les inves­tis­se­ments dans les inno­va­tions tech­ni­ques du trans­port de mar­chan­di­ses. Nous éla­bo­rons main­ten­ant un con­cept pour le finance­ment et la coor­di­na­ti­on d’une intro­duc­tion à gran­de échel­le de nou­vel­les technologies.